Sortie de fin d’année en Camargue
4 juin 2016
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SORTIE DE FIN D’ANNEE 2016
Si toutes nos escapades de fin d’année sont en général très appréciées, celle de la Camargue, déjà réalisée en 2014, fut largement plébiscitée par nos familles et les tuteurs ; ce qui nous a incités à la reconduire cette année avec de nouveaux participants.
Nous étions donc, à nouveau ce samedi 4 JUIN , une centaine de participants, petits et grands, fidèles au rendez vous des cars qui devaient nous conduire au domaine de Méjanes, situé entre Arles et Les Saintes Maries. Ciel d’azur, soleil franc, énergie dans les jambes, nous étions prêts !
Après la traditionnelle photo de groupe, et la vérification des tenues adéquates (chapeaux, lunettes de soleil, kit de protection solaire et antimoustique), cap vers le domaine de Méjanes où nous avons débarqué vers 10 H 30 , juste à temps pour escalader les arènes, où devait se dérouler un spectacle taurin … Mais, à la descente des bus, un panorama plutôt anachronique nous sauta aux yeux !
Un rassemblement de voitures de marque Ferrari, des rouges, des jaunes, toutes plus rutilantes les unes que les autres ont enchanté les enfants qui n’ont pas manqué de se faire prendre en photo devant l’une d’elles.
Pour nous mettre dans le contexte d’une journée camarguaise, un manadier nous a donné quelques éléments de l’histoire de ce lieu, site très ancien, et classé aux monuments historiques, puisqu’ayant appartenu , il y a 1000 ans à l’ordre des templiers, qui avait acquis, à l’époque, nombre de terres, sous l’autorité des « commanderies ». Les « villae’ ou « maisons castrales » avaient été construites sur ces terres pour développer des activités agricoles ou d’élevage ; il s’agit donc d’une tradition très ancienne.
MR Paul RICARD a racheté en 1939 ces terres à l’abandon, pour y développer une exploitation agricole expérimentale de 600 hectares avec ses employés reconvertis. Il y ajouta ensuite une riziculture de 150 hectares. A l’heure actuelle c’est un domaine à la fois à vocation agricole, mais aussi touristique et culturelle. L’élevage des chevaux prend une place importante : 60 chevaux et 250 bovins sélectionnés pour la course camarguaise dite aussi course à la cocarde.
Nous avons appris que 2 de ces chevaux, qui n’avaient pas été retenus pour le tri des taureaux, ‘officiaient’ au Centre Equestre de la Barthelasse et que l’un d’entre eux excellait en compétition de saut d’obstacles.
Le manadier nous a expliqué les différences entre la course camarguaise et la corrida espagnole. La course camarguaise a un but sportif puisqu’il s’agit pour les raseteurs d’enlever au « cocardier » (taureau) ses attributs entre les cornes (la cocarde, les 2 glands et la ficelle) et le taureau n’est pas tué dans l’arène. Les meilleurs qui sortent dans les grandes courses à trophées, portent même un nom.
Démonstration faite avec 5 jeunes raseteurs aussi lestes qu’habiles ! Un cavalier nous a également éblouis par des sauts de cheval à cheval. C’est alors que notre manadier a invité quelques adultes à descendre dans l’arène « pour ressentir les effets d’un face à face avec l’animal… » 3 courageuses tutrices et 2 tuteurs se sont présentés… (sous les regards admiratifs des enfants, dignité oblige..) et ô surprise… Après quelques tours de piste visant à frôler nos héros, notre fougueuse et malicieuse vachette a sauté la barrière et s’est promenée joyeusement dans la contre piste, obligeant les ‘apprentis raseteurs’ à se réfugier sur la piste centrale ! Des rires de l’assistance, mais aussi de l’émotion et des frissons rétrospectifs !
L’aventure s’est poursuivie dans le petit train qui nous a baladés au bord de l’étang de Vacares, nous permettant de découvrir de près la flore, tamaris, joncs, etc… et la faune camarguaise, taureaux, oiseaux dont des milans noir, aigrettes, hérons cendrés, flamants roses, ragondins et même un cygne.
Belle balade tranquille et « décoiffante » au sens propre comme au figuré, puisque sans fenêtres vitrées, les wagons en bois offraient aux enfants amusés la possibilité de s’interpeller, cheveux au vent.
La matinée s’est achevée avec le pique nique sur les tables à l’ombre.
L’activité poneys, promenade dans le parc, a mobilisé tous les enfants par groupe de 5, jusqu’à 15 heures.
Les enfants guidés par leurs tuteurs respectifs ont profité de cette ballade sur les poneys ‘Kinder, Chocolat, Nougat, Pompon et Pacifique’, pendant que d’autres, attendant leur tour, s’intéressaient aux chevaux de promenade, attachés non loin, leur donnant de l’herbe fraîche et les caressant.
Puis les 2 cars nous ont emmenés jusqu’à l’embarcadère du TIKI III, aux Saintes Maries de la Mer, pour une mini croisière de l’embouchure du Petit Rhône au Bac du Sauvage.
Parcours très lent au cœur de la Camargue, sur une heure trente, dans ce paysage très particulier et unique, entre roseaux et rizières, donnant l’impression d’un « hors temps », en pleine harmonie avec la nature. Une pause aménagée sur le trajet permet d’admirer des chevaux à la belle robe blanche ou brune, les poulains et les petits veaux nés récemment, ce troupeau encadré par une cavalière de la manade Reynaud, venue à notre rencontre.
On peut savourer ce voyage en méditant silencieusement, tout en admirant les jolies cabanons aménagés sur les rives, ainsi que leurs filets de pêche suspendus …
Pour nos enfants tutorés, ce fut plutôt des commentaires joyeux et excités, de multiples questions, des allers et retours sur le pont, certains découvrant pour la première fois le plaisir de naviguer : d’autres, qui avaient du mal à s’exprimer durant l’année, se sont ‘ouverts’, se révélant soudain rieurs et bavards… magie de l’aventure d’une journée inhabituelle, vécue ensemble enfants et adultes dans le plaisir et l’amitié partagés.
Le retour dans les cars n’avait pas éteint l’énergie et ce n’est qu’à l’arrivée qu’une certaine sérénité s’était installée, permettant à chacun de repartir avec un sac allégé, mais la tête pleine d’images et de joyeux souvenirs.
Certains “couples” se séparent cette année, dans le cadre du « Un pour Un », mais ce qu’il y a de sûr, c’est que ni l’un ni l’autre ne s’oublieront. D’autres poursuivent encore une année et vont consolider leur relation privilégiée.
Jeannine Maisonneuve, Martine Gras
Reportage Photos : Daniel Duverger, Marie Hélène Loudet
