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  • Association Un pour Un - Avignon

VISITE DE L’ EXPOSITION M.A.C.A. au Cloître Saint Louis

13 Mars 2024

MHL maca 2024 (7)

Les photos personnelles sont visibles : https://1pour1-avignon.fr/?p=7616

Ce jour là, nous avions rendez vous pour faire connaissance avec l’univers de 2 artistes : KATIA BOURDAREL et YOUCEF KARICHI.

https://avignon-arts-contemporains.com/la-maca-exposition-bourdarel-korichi/

L’ensemble des enfants avec leurs tuteurs ou tutrices se sont retrouvés dans la cour du Cloître Saint Louis. Notre fidèle guide et conteuse Monique Lefèbvre nous conduisit au premier étage en s’arrêtant devant l’entrée de la salle car on ne s’introduit pas dans l’imaginaire d’un ou d’une artiste, sans quelques ”clés”.

Katia Bourdarel est une peintre, plasticienne, sculptice et dessinatrice mondialement connue pour ses nombreuses œuvres, dont on pourrait dire qu’elles nous font plonger dans ces mondes qui se rencontrent : celui des figures de la mythologie, de la nature, des contes populaires et où se mêlent les histoires personnelles et la mémoire collective.

Les enfants découvrirent le terme de ”mythologie” et l’univers des dieux à travers l’histoire de “Daphné” poursuivie par un dieu trop amoureux, et dont elle n’échappa aux ardeurs qu’en se transformant en arbre : le laurier (en grec : Daphné signifie laurier); c’est pourquoi l’on découvre en entrant sur le côté de la salle toute une série de peintures étranges, où la silhouette d’une jeune femme se cache dans les ramures d’un arbre . L’entrée dans la salle réserve une autre ambiance, plus sombre, nous suivons en marchant une nuée de corbeaux noirs en bois brulé, accrochés sur le haut de la salle en laissant derrière nous une cabane toute en bois brulé elle aussi, sertie de pierres colorées et lumineuses; en s’approchant, on peut entendre des chuchotements mystérieux…

Monique invita les enfants à se regrouper silencieusement et à s’asseoir pour écouter 2 histoires illustrant bien comment, récits populaires, légendes, mythes et nature sont intimement liés. Il fût d’abord question de l’origine de l’humanité… Là ! pas question d’Adam et Eve, mais apparition dans une forêt de 2 êtres, Malaka l‘homme costaud, et d’une femme Malaka ayant brisé l’écorce de deux arbres pour venir au monde…

La première partie d’une autre histoire se déroulait en Bretagne au siècle de nos arrières grands parents. Une famille très pauvre mais vaillante avec de nombreux enfants dont l’arrivée d’un petit dernier “Ewen Koadalan” bouleversa le cours de la vie. A ses 14-15 ans, assez grand pour travailler, il partit au village avec son père à la recherche d’un apprentissage. En chemin, dans la forêt, ils rencontrèrent un “ diable magicien”  »OULALA” qui surgit devant eux car il pouvait, dit-il, prendre apprenti… le père, un peu inquiet, dut se résigner à laisser partir son enfant, avec la promesse qu’il lui serait restitué un an après, mais point d’enfant d’année en année au point de rendez-vous et la famille désespérait. Puis un jour, la colère du père obtînt une réponse ambiguë du diable magicien : il devait reconnaitre son fils au milieu de la nuée de corbeaux qui l’accompagnait car l’enfant était devenu corbeau. Le père se trompa en désignant un oiseau et il dut revenir l’année suivante, pour cette fois-ci tenter le reconnaitre au milieu d’une nuée de colombes…

Ménageant ses effets, Monique Lefèvre invita alors les enfants à découvrir au second étage l’œuvre du deuxième artiste YOUCEF KARICHI, avant de connaitre la fin de l’histoire. Ses tableaux sont remarquables par les effets de “trompe l’œil” qu’il suggère et le mélange du fictif et du réel présent dans ses tableaux, mais plus déconcertants pour les enfants qui étaient impatients d’entendre la fin de la légende bretonne.

Monique leur révéla alors comment l’astuce de l’enfant et la persévérance du père leur permis de se retrouver : l’enfant avait pu chuchoter un “code” pour le reconnaitre avec ses ailes … ce qui fût compris et permis alors à l’enfant de retrouver sa forme d’humain et ainsi rejoindre les siens. Là aussi, Monique avait su imager pour les enfants le thème de la “métamorphose » de l’humain à l’animal ou au végétal.

L’après-midi se termina par un goûter bien réel, au square “Agricol Perdiguier”. Les tuteurs et les tutrices n’ont pas manqué de remarquer l’extrême concentration des enfants pendant toute la durée de cette visite… peut être une sorte de métamorphose là aussi plus contemporaine !

Jeannine Maisonneuve

Un grand merci à Monique Lefebvre et à la M.A.C.A , particulièrement à Myriam Beuché, de nous offrir chaque année cette belle opportunité culturelle.